Revue de théologie et de philosophie
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Hegel et Levinas : autre altérité, autre danger

Où situer le danger? Qui court un risque et qui le fait courir à qui? Il s ‘agit de présenter deux analyses inverses de la notion de danger. Leur originalité tient au fait qu’il ne semble pas y avoir pour elles d’équité ou de réciprocité dans le danger: la menace vient exclusivement d’un côté de la relation. Pour Hegel, c ‘est le moi qui est l’objet de menaces. L’auteur de ces menaces est toujours l’autre, celui que je ne suis pas, et c’est précisément son altérité qui en fait une puissance dontje peux craindre la violence. C ‘est pourquoi la vérité – et la sécurité – se trouve toujours du côté de la réduction de la transcendance de l’autre. Pour cette raison, Lévinas affirme qu’il n’y a pas d’autre dans la philosophie de Hegel, absence qu ‘il analyse justement comme un danger: c’est l’autre qui court un risque, et la menace vient de moi. La menace n’émane plus de l’étrangeté de l’autre, mais au contraire de la suppression de cette étrangeté. Ce qu ‘il est à craindre est, pour Hegel, que l’autre mette la main sur moi, et, pour Lévinas, que je mette la main sur l’autre.

Lien vers l’article

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