L ‘auteur examine successivement les notions de religion, d’éthique et de démocratie, en s’appuyant sur les transformations profondes intervenues en modernité. La religion, traditionnellement comprise comme l’organisation de l’hétéronomie, a subi les effets de la transition moderne, orientée vers l’autonomie. Or nous sommes à la fin de cette transition moderne, ce qui a pour conséquence de changer radicalement le statut et le sens de la religion, comprise de plus en plus comme une expérience privée, n ‘ayant pas de prise sur le politique. La religion en retrouve néanmoins une nouvelle portée culturelle dans l’espace public. L ‘éthique participe d’une même transformation, devant jouer sur deux registres, celui de la morale d’une part, de l’assignation individuelle croissante des questions existentielles d’autre part.