Les réflexions que le philosophe Peter Singer a consacrées aux animaux ont souvent été critiquées avec virulence, notamment par des auteurs francophones. Pourtant, Singer n’est pas le défenseur extrémiste des droits des animaux que l’on décrit parfois. Sa pensée mérite une analyse critique, mais sereine. C’est ce que nous tentons de faire dans cet article, […]
Le sacrifice du principe de plénitude...
Du XIIe au XIIIe siècle, la philosophie aristotélicienne est transmise à l’Occident latin par les récentes et nombreuses traductions de l’arabe et du grec. Le «nécessitarisme» et le «naturalisme» aristotéliciens naissent alors, au moment où les penseurs chrétiens prennent conscience des présupposés implicites à leur propre culture scientifique. De nouvelles conceptions philosophiques du possible et […]
De la « loi de Dieu » à la « volonté ...
Dans ses traités, Anselme préfère à l’expression de «loi de Dieu» celle de «volonté de Dieu». Un tel remplacement permet de penser un devoir qui peut varier selon les différents êtres sur lesquels il porte. Cette individuation selon les créatures est possible parce que les exigences générales ne portent plus tant sur l’être lui-même que […]
Lettres sur l’éducation –...
Je vous avouë, Monsieur mon très Cher Cousin, qu’à moins de m’apprendre que vous étes à la tête d’un Regiment, vous ne pouviés rien m’anoncer de plus agréable, que les sentimens dont Son Excellence Monsieur le Comte de Frise m’honore. Je crois que la fueïlle que vous lui feres lire vaut mieux que ma lettre […]
Inédits berlinois
Une correspondance inconnue de Jacqueline de La Harpe, jette de nouvelles lumières sur la fin de carrière de Jean-Pierre de Crousaz : celle avec Jean-Henri-Samuel Formey, futur secrétaire de l’Académie de Berlin. Elle débute par une lettre à Crousaz du 1er avril 1738, où Formey dit avoir été si frappé par l’Examen du pyrrhonisme ancien […]
Succès et refus des positions de Crou...
La postérité immédiate de Jean-Pierre de Crousaz, à l’exemple de l’Encyclopédie d’Yverdon, porte un jugement sévère sur ses ouvrages, lui reprochant sa prolixité, un manque de précision et les nombreuses répétitions. L’analyse des compte rendus publiés dans l’espace de vingt années dans quatre revues savantes francophones proches du Refuge huguenot, des Nouvelles de la République […]
Crousaz : critique éclairée, mais peu...
Cette analyse de l’Examen du pyrrhonisme ancien et moderne de Jean- Pierre de Crousaz (1663-1750) cherche à préciser la position qu’a prise le philosophe helvétique dans la lutte contre la montée du scepticisme, en particulier contre Bayle, cible des principales critiques contenues dans l’Examen. En synthétisant l’essence du réseau argumentatif que contient l’Examen et en […]
La libre pensée est-elle une pensée l...
L’examen détaillé par Crousaz du Discourse of free-thinking d’Anthony Collins est la seule enquête suivie proposée au siècle des Lumières de ce pamphlet en faveur de la liberté de pensée. La critique formulée par Crousaz porte moins contre la liberté de penser que contre une possible licence dans l’exercice d’un jugement qui ne serait contraint […]
La critique des fausses beautés de l&...
Le Traité du beau de Jean-Pierre de Crousaz semble condamner avec énergie les «fausses beautés» de l’éloquence, assimilées à d’«inutiles brillants» qui séduisent le sentiment pour mieux égarer le jugement. Pourtant, une fascination pour ces beautés éclatantes et surprenantes auxquelles s’attache le sentiment s’y fait également jour, annonçant ainsi l’éclatement d’un système du beau fondé […]
Entre rationalisme et subjectivisme :...
Le Traité du beau de Crousaz (1714) représente un moment charnière entre une conception rationaliste du beau, caractérisée par le principe d’«unité dans la diversité», et une conception empiriste axée sur le sentiment. Crousaz. reprend la définition rationaliste mais la modifie en disant que l’archétype du beau ainsi obtenu est dans l’esprit et non dans […]