Lire les œuvres de philosophie grecque revient la plupart du temps à lire un corpus limité de textes érigés en «classiques» déconnectés de leurs sites. Pour désenclaver cette sélection, on propose ici d’ouvrir le canon des textes philosophiques grecs moyennant une prise en compte des voyages de ces textes en Occident, de leurforme ainsi que de leur lieu de production. L’article décrit d’une part deux formes de transit des textes philosophiques grecs : le transit homogène philologico-humaniste, le transit hétérogène des médiations entre nous et l’antiquité. D’autrepart, on présente troisformes situées dans l’espace grec : le logos du temple de Parmenide, le dialogos du théâtre de Platon et la dialogê du Lycée d’Aristote.