La théologie de la croix formulée par Luther et redécouverte dans la théologie contemporaine pourrait être comprise comme une condamnation de toute tentative de penser esthétiquement la foi. Pourtant la croix, fondamentalement, ne s’oppose pas à la beauté mais à la puissance. Il est donc possible d’articuler la croix et l’esthétique, et cela d’autant plus que les recherches artistiques contemporaines se présentent comme des contestations radicales des œuvres humaines et rejoignent ainsi, au niveau du sens, le message paradoxal de la croix.