«Tantôt le Maître éprouve son serviteur en le soumettant à un dur labeur: le supportera-t-il par amour pour Lui? Tantôt II lui octroie des bienfaits: Lui rendra-t-il le bien qu’il lui a accordé, en Le servant et en L’honorant encore davantage? Dans ce sens, Les Sages ont dit : Heureux l’homme qui surmonte l’épreuve, car il n’existe point de créature qui y échappe. Le Saint, béni soit-Il, éprouve le riche pour voir si sa main sera ouverte aux pauvres, il éprouve le déshérité pour voir s’il est apte à accepter l’affliction.» Quoi de plus universel, quoi de plus quotidien que l’épreuve? Celle-ci se manifeste non seulement dans une situation de manque ou de souffrance, mais également dans l’abondance. Sans cesse, l’homme est confronté à des choix qui constituent autant d’épreuves. Il peut devoir résister à l’attrait excessif des biens de ce monde, richesses, pouvoir, plaisirs; mais il peut aussi être amené à devoir réprimer des aspirations légitimes, fondamentales même de l’être humain: sauvegarde de sa propre vie, élimination, ou au moins réduction des douleurs physiques et morales.