A défaut de savoir ce qu’est le temps, nous tentons de réunir autour de quelques traits spécifiques de son expérience les rapports qu’on en a dessinés — ou entrevus — avec le mouvement et le changement, ou avec la sensibilité, ou avec la finitude, le souci, l’angoisse — avec l’être et l’existence. Aujourd’hui, plutôt que de rapporter l’inconnu du temps à des termes, connus ou non, au risque de le réduire, nous tentons d’en rapprocher l’expérience d’une autre expérience, celle du langage, et de quelques-unes des conceptions qui cherchent à saisir celui-ci. De ces expériences, on pourrait tirer sinon des lois ou des théories, du moins des questions et le sens de ces questions.