Quiconque a suivi, même superficiellement, au cours des dix dernières années, les publications théologiques importantes d’Allemagne, en matière de dogmatique catholique, a pu faire une constatation surprenante: en dépit de la diversité des méthodes d’approche et de multiples divergences, un large consensus apparaît néanmoins sur les positions systématiques fondamentales. Ce consensus est d’autant plus surprenant que, depuis le Concile, l’école néo-scolastique, largement dominante jusqu’alors, et qui constituait une source d’unité, a complètement disparu. Comment cette évolution s’est- elle produite? Où trouve-t-on les racines de ce «nouveau» consensus?