On pense souvent que la théorie déictique des mots d’espèce de Putnam et la sémantique de Frege ne peuvent pas s’accorder entre elles. Dans cet article, la théorie de Putnam est épurée de certains traits qui, en tout cas, l’ont rendue moins acceptable qu’elle n’aurait dû l’être. Lorsque l’on fait attention à ces points et à d’autres, et qu’on comprend mieux le schéma de Frege, la théorie de Putnam peut aisément s’intégrer dans le cadre de référence sémantique de Frege. La fin de l’article montre combien la théorie qui en résulte s’accorde parfaitement avec les doctrines leibniziennes des idées claires indistinctes et de notre connaissance ordinaire a posteriori du monde naturel.