Nous avons été séduits, puis nettement déçus par la séduction, à cause de l’intérêt pléthorique, séducteur, qu’elle semble soulever en ce moment. Mais c’est séduisante, et non séductrice, qu’elle nous est apparue, et pour cela, malgré cela, nous persistons à vouloir écrire à son sujet. Situation intenable: expliquer, tenter de réfléchir sur la séduction tout en la laissant intacte: pour nous, partis de l’intérieur d’elle-même, du sentiment de son existence diffuse, la condition de sa récurrence, de sa réapparition est une dose d’ignorance sur elle. Mais la conscience de l’inconnaissance ne doit pas conduire à un dangereux néo-irrationalisme résigné et paresseux. La séduction, si elle est un «corps noir», ne peut guère exister comme masse; serait-elle — encore une métaphore hardie — «anti-matière».