Dans ses écrits sur l’esthétique, Friedrich Schleiermacher s’est attaché à formuler une critique de la philosophie de l’art de son contemporain Schelling. Schleiermacher en ressort comme un penseur du savoir-faire artistique, à la fois opposé à l’idéalisme schellingien pour lequel l’art demeure un organe de l’absolu placé sous le signe du génie, et engagé dans une définition de l’œuvre d’art comme manière de former le monde à l’aide du sentiment de la raison (Vernunftgefühl).