A partir d’un Dieu reconduit à son idée par Lévinas, il s’agit d’évaluer la fécondité d’une confrontation, sur ce point, entre la réduction du divin à laquelle conduisent certains éléments de la pensée de Lévinas et ce que Kant fait, plus particulièrement dans l’Opus postumum, quand il pose Dieu comme Idée, en mettant entre parenthèses toute position ontologique de la divinité. Il s’agit en d’autres termes de réfléchir à la pertinence du nom de Dieu dans le cadre d’une morale de la loi, soutenue par Lévinas et Kant, et à la possibilité d’un athéisme métaphysique – le mot est de Lévinas – qui laisserait toutefois le mot de Dieu signifier comme transcendance vide. Et donc de comprendre ce Dieu qui vient à l’idée comme un Dieu qui vient à l’Idée, qui devient Idée.