L’éthique minimale affirme l’asymétrie morale entre le rapport de soi à soi et le rapport de soi à autrui. D’après elle, nous avons des devoirs moraux à l’égard des autres, mais pas de nous-mêmes et les vertus personnelles n ‘ont pas de valeur morale en elles-mêmes. En excluant du domaine de l’éthique le rapport à soi-même, qu ‘il soit impératif ou non impératif, l’éthique minimaliste va à l’encontre d’une longue tradition en philosophie morale, inspirée de Kant et d’Aristote. Elle soulève de très nombreuses objections, auxquelles quelques réponses sont proposées.