Dans cet article, on essaie de montrer que les thèses défendues par R. Ogien dans son livre L’éthique aujourd’hui sont difficilement applicables aux conflits moraux et juridiques qui affectent la sphère de la recherche et de la pratique biomédicales. En effet, sans un minimum de confiance réciproque, aucune pratique médicale ne peut avoir lieu. Tout en reconnaissant que le plaidoyer anti-paternaliste de Ogien est pertinent en principe, il faut éviter touteforme de monisme argumentatifen éthique appliquée.