Je me propose une évaluation du travail effectué par Jeanne Hersch sur les droits de l’homme. A-t-elle tenté de «fonder» les droits, c’est-a-dire, de développer des argumentations contraignantes qui en établissent la validité? Elle dérive les droits d’une conception normative de la nature humaine, s ‘appuyant sur la volonté, qui doit être libre, plutôt que sur la raison. Ses «fondements» ne sont pas des argumentations, mais des présupposés anthropologiques. Elle tente d’expliquer les échecs des droits de l’homme par une analyse de leur tendance naturelle à se multiplier, se différencier, s’opposer l’un à l’autre.