Le présent article se concentre sur le néo-confucianisme. Différent du confucianisme ancien en ce qu’il introduit la réalité d’un principe, mais qui le fait sans pour autant sortir d’un immanentisme foncier, ce principe n ‘étant que moral. Au gré de comparaisons avec l’histoire de l’Occident, que ce soit au regard d’un héritage de Platon ou au regard du christianisme, l’auteur montre que l’Immanentisme tant du confucianisme que du néo-confucianisme ne fait pas place à une posture de critique radicale du donné, qui supposerait un décentrement foncier à l’égard du déploiement du monde et de la visée – politique – du bien-être qu ‘il requiert. Il montre en même temps – tout particulièrement même, mais c ‘est à ses yeux lié – que la tradition confucéenne ne peut du coup qu ‘ignorer la neutralité d’une société civile et de l’existence des individus qui s’y inscrivent, sa vision étant ici dès le départ et de bout en bout morale, d’une morale qui ne s’articule pas à un donné neutre justement et renverrait en même temps à ce qui le dépasse ou lui est transcendant, mais qui fait au contraire corps avec le déploiement de ce donné même.