Suivant la terminologie de la phénoménologie husserlienne, l’espoir est un acte intentionnel, c’est-à-dire une des multiples façons que nous avons de nous rapporter au monde, comme la perception, le souvenir ou la volonté. La clarification de l’expérience proposée par la méthode phénoménologique consiste à prendre les actes intentionnels comme objet de description afin de mettre en évidence leurs caractéristiques structurelles. Il s’agit de s’interroger sur la manière dont les choses se donnent à notre expérience, leur mode de donation. L’auteur propose une telle description de l’acte d’espérer et, corrélativement, de son objet, la chose espérée. Il montre en quoi il se distingue d’autres actes qui peuvent lui paraître proches comme le désir, la nostalgie ou l’expectative. Finalement, des conséquences importantes en découlent qui concernent l’expérience humaine de manière globale, en particulier relatives à la temporalité et à la dimension religieuse de l’existence.