A partir de l’hypothèse que les racines de l’actuelle crise de la sanction pénale et de l’actuelle crise de l’autorité sont (en partie) communes, ce texte tente une lecture commune des deux phénomènes. La thèse est que. avant perdu toute ressource symbolique ultérieure (qui fasse autorité), dans nos sociétés libérales et modernes, le droit s’est transformé en un fondement ultime au-delà duquel rien n’existe. Un fondement exclusivement formel, qui se révèle incapable de faire autorité. Ce texte va ainsi à la recherche de la possibilité d’une réponse au crime capable défaire autorité, possibilité qu’il trouve dans un nouveau rôle attribué aux victimes. La conclusion est que la (nécessaire) réponse au crime ne doit pas avoir nécessairement la forme de la sanction pénale.