Paracelse, médecin et théologien, adopte en plein XVIe siècle une attitude de rejet à l’égard de l’humanisme ambiant, plus particulièrement à l’égard d’Erasme. Le retour à la perfection antique chère aux érudits renaissants n’est, selon Paracelse, qu ‘une mode dangereuse. Étudier le passé pour comprendre le présent est une erreur : en médecine, pour remédier aux maladies du corps «présent», ou en théologie, pour préserver la vie de l’âme, «on ne fait pas voile avec le vent de la veille». La création divine, l’Écriture au même titre que la nature, dans son perpétuel écoulement, appelle un «lecteur» en mouvement, qui l’accompagne.