Liberté et responsabilité sont deux caractéristiques de notre compréhension classique de l’action humaine, même si, à différentes reprises, elles ont été remises en question au nom du déterminisme physique qui règne dans l’univers. Récemment, elles ont toutefois subi de nouveaux assauts de la part des neurosciences, au point que les déterministes durs ont estimé que cette fois on pouvait et devait les radier définitivement de notre conception de l’action humaine. Dans ce texte, je soutiens au contraire que les études en neurosciences nous obligent à prendre au sérieux la notion d’intention, ce quifournit un argument solide en faveur d’une position compatibiliste (le déterminisme physique est compatible avec la responsabilité humaine et uneforme de liberté) contre la position incompatibiliste du déterminisme dur.