La plupart des travaux marquants qu’a produits la théologie anglaise depuis 1860 se trouvent, non pas parmi les ouvrages doctrinaux classiques qui ont été écrits durant cette période, mais plutôt dans des recueils d’articles universitaires dus à de petits groupes d’enseignants et d’érudits membres du clergé. Les grands livres de doctrine ont suscité l’admiration; mais ces essais plus modestes, et souvent programmatiques, ont provoqué la discussion et la controverse — attisées par les mass media et la presse religieuse. C’est ainsi que Essays and Reviews (1860) rendit acceptables aux yeux de l’Eglise d’Angleterre, et pour la première fois, les idées libérales modernes; de même, Soundings (1962) révéla le bouillonnement d’idées dans les années 60 qui explosa, pour ainsi dire, lorsque l’évêque John Robinson publia Honest to God en 1963. The Myth of God Incarnate (éd. J. Hick, SCM Press, 1977) appartient davantage à cette catégorie de travaux contestataires qu’à celle des discussions plus positives du genre de Lux Mundi (éd. C. Gore, 1889) ou de Essays Catholic and Critical (éd. E. G. Selwyn, 1926).