L’article défend la thèse que la pseudépigraphie peut être une forme légitime de la mémoire des origines chrétiennes. Il examine diverses interprétations du fait pseudépigraphique, dans la littérature antique et dans le Nouveau Testament. A l’exemple de 2 Pierre et des Pastorales, il montre que le recours à ce procédé s’inscrit dans un effort d’actualisation de l’enseignement des apôtres. L’emploi technique du verbe «se souvenir» (Ac 20,35, 1 Clément, Papias, Epître apocryphe de Jacques) signale le rôle central de l’anamnèse dans la transmission, le développement et l’interprétation des paroles de Jésus.