Les préfaces que Luther a consacrées à l’Apocalypse paraissent refléter une évolution dans Vappréciation du dernier livre du Nouveau Testament. En effet, si la préface de 1522 doute clairement de l’apostolicité (comprise de manière kérygmatique) de l’Apocalypse, celle de 1530 lui semble nettement plus favorable, dans la mesure où elle se sert du livre pour mettre l’Église hors de portée des calamités qui l’assaillent. Il est cependant légitime de se demander si la reconnaissance de son utilité a pour conséquence nécessaire une évaluation plus positive de son contenu.