Revue de théologie et de philosophie
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Lire Michel de Certeau en théologien – Pierre Gisel

Lire Certeau en théologien, c’est consonner avec une articulation à l’histoire, vue dans ses discontinuités et comme lieu de productions, imaginaires et autres, et ainsi scène d’un désir et d’une exposition maximale au monde. On renvoie alors à un excès, jamais dit directement, mais en travail au cœur du présent et de l’Immanence. Lire Certeau en théologien, c’est assumer ainsi une modernité signant la fin du rapport à un cosmos différencié et signifiant, pour entrer dans une passion de l’Unique, absent. Au creux d’une perte, d’un exil, d’une épreuve, qu’attestent les mystiques, eux qui disent un corps à corps avec le monde, une altération originaire, un avènement singulier. Et qui les écrivent. Or, la théologie est justement articulée à de la mémoire, textuelle et fictive, et aux jeux institutionnels à laquelle cette mémoire émarge, fût-ce sur mode d’écart ou de dissidence ; et son travail passe par l’anthropologie d’un croire, de dimension radicalement humaine et irréductible en l’humain. S’y dit une subversion, non un dépassement, du monde.

Lien vers l’article

En finir avec le désir : Michel de Certeau et l’hétérologie des voix
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