Le De Magistro d’Augustin d’Hippone est, sans aucun doute, l’un des plus importants traités de sémiologie de l’Antiquité et de la première moitié du Moyen Age. Toutefois, la réflexion sur le signe ne s’y avère fondamentale que dans la perspective d’une approche cognitive, par laquelle Augustin entreprend la synthèse de la gnoseologie païenne et du mystère de la révélation chrétienne. A aucun moment la langue ne le préoccupe comme telle. Plus qu ‘un dédain, c ‘est un véritable mépris dont Augustin fait preuve à son sujet.