Reprenant la célèbre distinction de Max Weber entre éthique de conviction (Gesinnnungsethik, littéralement éthique de l’intention ou de la motivation) et éthique de responsabilité (Verantwortungsethik), l’auteur, qui a exercé la charge de Conseiller fédéral à Berne, s’interroge sur ce qui pourrait différencier l’éthique du politicien de l’éthique du citoyen. Après avoir montre, à la suite de Paul Ricœur, que l’une et l’autre sont confrontées à des questions semblables, même si elles se situent à des niveaux différents, l’article développe le sens large de la responsabilité comme parole, réponse et engagement responsable.