Cet article présente dans ses grandes lignes l’éthique de Schleiermacher. Elle est à la fois le processus œuvrant à unir nature et raison et la description réfléchie de cette union progressive. L’homme, en lequel nature et raison s’articulent, en est le centre actif. C’est par lui que les biens, qui sont les formes de culture et de communauté, se réalisent dans l’histoire pour composer le bien suprême. L’analyse de ce dernier est complétée par celle de la vertu, la force qui anime l’action éthique, et des devoirs qui disent comment s’orienter. L’éthique apparaît alors comme une théorie générale de la culture et de l’histoire humaine qui montre ce qu ‘est une humanité rationnellement organisée. En cela Schleiermacher fait figure de précurseur des sciences de l’homme et de la société.