Le récit fameux de Gn 22 sert ici de toile de fond à un débat hautement significatif. Pour Jacques Rolland, la «ligature» d’Isaac doit être soustraite aux mésinterprétations sacrificielles et récuse à l’avance toute foi dans une mort rédemptrice (du Christ notamment). Pour Silvano Petrosino, cette mise à l’épreuve de l’Alliance se continue plutôt et culmine même dans la vie et la pâque du Fils «se faisant obéissant jusqu’à la mort de la Croix». Mais la fascination idolâtrique par le sacrifice reste une tentation dont la tradition chrétienne peine à se libérer.