Tillich est un des rares théologiens de notre siècle à s’être intéressé aux beaux-arts, en particulier à l’architecture. Simultanément, il n a cessé d’insister sur le «principe protestant», qui est protestation contre toute réduction de l’infini divin au fini de notre condition humaine. Or l’architecture est finie par définition. Comment peut-elle alors être religieuse, c’est-à-dire témoigner de ce qui nous concerne inconditionnellement On tente ici de prolonger la réflexion encore inaboutie de Tillich sur ce point en tenant compte des apports de Rykwert, mais aussi des caractères propres à l’architecture spécifiquement réformée.