A l’écart de la tradition psychiatrique et de la tradition «océanique» d’interprétation de la mystique, le travail de Michel de Certeau se situe dans la ligne de ceux qui abordent la mystique comme une «écriture» à analyser selon toute la rigueur littéraire et philosophique (H. Delacroix, J. Baruzi, J- Orcibal). Mais Michel de Certeau aborde de front à propos de la mystique la question du rapport entre histoire et écriture, ses deux grands livres, L’écriture de l’histoire et La fable mystique, ne pouvant se comprendre l’un sans l’autre.