Gabriel Widmer a fonde avec Martin Peter un groupe de dialogue entre théologiens et physiciens intitule «Esprit scientifique et démarche théologique». Il s’agissait de mesurer les impacts possibles des développements de la physique sur la théologie, tout en évitant deux attitudes souvent à l’oeuvre dans ce type de confrontation, le concordisme cherchant à concilier données bibliques et scientifiques, et le séparatisme consommant le divorce entre théologie et sciences. L’hypothèse du groupe était de frayer un chemin vers de possibles conjonctions dans la disjonction entre sciences et théologie. Une tâche qui devait passer par une Information mutuelle des partenaires et procéder à un examen recourant à la philosophie. L’épistémologie et l’histoire. Pour Gabriel Widmer, cette quête de conjonction pouvait être repérée dans l’histoire, chez des théologiens, des physiciens et des philosophes, le groupe Interface prenant comme exemples paradigmatiques, Calvin, Newton et Kant. Le présent article résumé les aspects de la démarche et ouvre une recherche de conjonction chez d’autres savants modernes, Galilée, Kepler, Einstein, Heisenberg.