La première partie de cet article analyse les propositions centrales de la pragmatique transcendantale pour la justification des normes ; ces propositions reposent sur l’affirmation de l’“incontournabilité“ de la situation d’argumentation. On y discute cette « incontournabilité“. La deuxième partie cherche à corriger la position du problème tout en conservant les avantages de la conception pragmatique transcendantale. On y remplace la situation d’argumentation par un acte vraiment “incontournable“, à savoir notre conscience pratique (ou notre vouloir en général), qui révèle la volonté générale comme condition de possibilité de cette conscience pratique.