Pierre Gisel propose d’arracher la théologie à ce qu ‘elle est dans un regard traditionnel, pour en faire une histoire des interrogations que la modernité porte sur elle-même, dans une relation à l ‘«absolu». Cela revient à vouloir travailler sur des structures inconscientes (sur des elaborations idéologiques), en abordant les réalités religieuses selon une théorie du religieux et de ce qui s ‘y construit. Une telle théorie de la religion restera fondamentalement une théorie du christianisme, même si elle suppose un décentrement relatif, un regard décalé adressé aux instances internes de l’altérité et, dans une moindre mesure, aux «autres» de l’extérieur.