L’évangile de Jean se sert du malentendu pour atteindre des buts communicatifs spécifiques. Il permet tout d’abord au lecteur de se distancier des personnages du récit et de découvrir un savoir religieux qui, bien que restant à un niveau implicite, est à prendre au sérieux. Le malentendu au sens johannique provoque ensuite une sorte de déconstruction critique du désir de vouloir posséder le savoir religieux acquis. Le malentendu s’insère ainsi dans le cadre de la compréhension johannique de la révélation qui provoque une rupture et un déplacement nécessaire. La partie conclusive de l’article met en relief les points de contact substantiels entre Samuel Beckett et l’évangile de Jean ainsi que leurs divergences.