Il m’est imparti, dans cette leçon, la double tâche d’ouvrir l’année académique 77/78 de notre Faculté et de consacrer, selon les rites en usage, ma nomination à la chaire d’histoire de la théologie moderne et contemporaine. Je m’efforcerai donc, dans les moments qui viennent, d’exercer devant vous ce qui fait désormais mon métier, en choisissant de réfléchir, à titre d’exemple, à une conjoncture particulière de la pensée. En l’occurrence, cette conjoncture s’organisera autour des thèmes de l’absolu et de la contingence, du sujet et de la temporalité. Cet exercice devrait — c’est mon espoir, ce soir comme dans l’ensemble de mon enseignement — à la fois valoir comme débat critique avec la modernité, les espoirs et les désillusions qu’elle peut nourrir, et comme instauration risquée d’une position théologique propre.