D’après le sens commun, les croyances (et les attitudes propositionnelles en général) sont des causes de l’action intentionnelle et des raisons de ce que nous faisons. Le contenu de ce que nous croyons est tenu pour une propriété causalement efficace de ce que nous faisons intentionnellement. Dans la conception externaliste adoptée par la majorité des philosophes contemporains, le contenu d’une croyance d’un Individu dépend de l’environnement de l’individu. La thèse de l’efficacité causale des propriétés intentionnelles des attitudes propositionnelles s’expose à deux menaces épiphénoménalistes: si les propriétés intentionnelles sont tenues pour des propriétés fonctionnelles du cerveau d’un individu, leur efficacité causale risque d’être menacée de préemption par l’efficacité causale des propriétés physiques du cerveau de l’individu. Si on admet l’externalisme, alors les propriétés intentionnelles ne sont pas des propriétés fonctionnelles du cerveau d’un individu, et elles risquent d’être privées d’efficacité causale si on suppose que les propriétés causalement efficaces sont des propriétés locales de l’individu.