Après les grandes dogmatiques de la première moitié de ce siècle (mentionnons surtout celles de Barth, Brunner et Tillich), il y a eu comme un creux et aussi un peu de lassitude dogmatique. Que peut-on attendre de ces immenses sommes théologiques? Et surtout, comment faut-il les employer? Doit-on les consulter comme des encyclopédies ou les lire d’un bout à l’autre? Par ailleurs, l’effort de saisir en une seule perspective toutes les questions dogmatiques, souvent complexes et innombrables, semblait de plus en plus difficile, voire impossible. Le travail dogmatique s’effectuait dans des articles et des monographies, au plus dans des « esquisses de la dogmatique», ou alors dans des manuels commodes pour l’acquisition d’informations techniques, mais sans ligne dogmatique marquante. [G. Ebeling, Dogmatik des christlichen Glaubens, 3 Bände, J. C. B. Mohr, Tübingen, 1979 (Bd. I: Prolegomena. 1. Teil : Der Glaube an Gott den Schöpfer der Welt, XXVIII+414 p. ; Bd. II: Der Glaube an Gott den Versöhner der Welt, XVII + 547 p. ; Bd. III: Der Glaube an Gott den Vollender der Welt, XIX + 585 p., avec index des citations bibliques et index analytique pour les trois tomes].