A l’occasion du centenaire de l’Institut catholique de Paris, un colloque fut organisé sur le thème du déplacement actuel de la théologie. A partir de l’opposition entre la théologie positive ou historique et la théologie spéculative ou scolastique que le modernisme n’avait pu résoudre, la théologie se déplacerait le long d’une ligne qui la conduirait de l’ontothéologie qui identifie discours sur l’Etre et discours sur Dieu à la lecture sans présupposés dogmatiques. Cette ligne passerait par l’herméneutique qui privilégie l’histoire comme discipline exemplaire des sciences humaines. Elle relierait donc une période où la théologie comme reine des sciences déterminait l’anthropologie à l’époque actuelle où les sciences de l’homme interpellent le théologien par leurs critiques des anthropologies philosophiques qu’elles soient platoniciennes, aristotéliciennes, phénoménologiques ou existentialistes; en visant ces anthropologies, les sciences humaines attaqueraient le bastion de l’herméneutique où s’était réfugié le théologien moderne pour répondre à la modernité.