« L’histoire constitue le champ où naît la théologie, parce que la vérité de l’Evangile est fondamentalement et d’abord aux prises avec l’histoire… mais inversement, c’est le théologien qui lit l’histoire… l’histoire est la seule réalité à partir de laquelle on pourra dire la vérité, mais il y a plusieurs manières de lire cette histoire, différentes manières de la recevoir et d’en vivre». Telle est la thèse centrale soutenue par le nouveau professeur d’histoire de la théologie moderne et contemporaine et d’apologétique de Lausanne dans l’ouvrage qui lui a valu le titre de docteur en théologie de l’Université de Genève. Pour la défendre, Pierre Gisel expose les résultats des recherches d’Ernst Käsemann tant en exégèse qu’en théologie du Nouveau Testament, l’histoire de la méthode historico-critique dès l’Aufklärung et les conséquences que l’usage de cette méthode provoque en théologie systématique, lorsqu’il est associé à celui des méthodes des autres sciences humaines. [Pierre Gisel, Vérité et Histoire. La théologie dans la modernité. Ernst Käsemann (Théologie historique, 41). Beauchesne-Labor, Paris-Genève, 1977]