Les Carnets de Furtwängler ne sont qu ‘ un recueil de notes prises au hasard des loisirs de l’illustre chef d’orchestre. La traduction proposée en a retenu l’essentiel. Le contenu pose le problème de l’interprétation. De là découlent quelques règles esthétiques : primat de l’intériorité. sens des grandes formes, primat de la vérité sur la perfection technique, refus du mythe progressiste. Toutefois cette esthétique débouche sur l’éthique : refus de l’intellectualisme, et supériorité de la clarté. Cette éthique – proprement humaine – trouve sa source profonde moins dans la philosophie académique que dans les œuvres de la culture – et dans la musique. [Wilhelm Furtwängler, Carnets 1924-1954, suivis d’Écrits fragmentaires. Traduction d’Ursula Wetzel, adaptation française de Jean-Jacques Rapin. Postface de Pierrre Brunei, Genève, Georg, 1994.]