L’ouvrage que viennent d’éditer en français R. Latourelle et G. O’Collins à propos de la théologie fondamentale est la contribution la plus importante de ces dernières années au débat œcuménique touchant le renouveau de cette discipline controversée. Il offre un panorama très suggestif des questions de méthode et de doctrine que se posent aujourd’hui les spécialistes de théologie fondamentale. Nous disposons ainsi d’une véritable petite somme de théologie fondamentale catholique internationale (tous les auteurs de l’ouvrage sont catholiques, mais ils insistent à bon droit sur l’apport novateur de théologiens protestants comme G. Ebeling et W. Joest à une discipline jusque-là réservée au catholicisme). Plutôt que de m’étendre sur l’ensemble des articles, je me propose de concentrer ici le regard sur deux aspects décisifs du débat, à savoir d’une part sur la tension interne à toute définition programmatique de la fondamentale, d’autre part sur le problème du christocentrisme comme principe de base de cette discipline théologique. [R. LATOURELLE et G. O’COLLINS (éd.), Problèmes et perspectives de théologie fondamentale, Desclée-Bellarmin, Tournai-Montréal, 1982.]