Jean-Paul II, dans son encyclique Ut unum sint, situe l’œcuménisme dans une double relation ascendante et descendante : d’une part relation de l’homme à Dieu et d’autre part relation de l’homme au monde. Ces deux mouvements doivent passer par la grille critique de la vérité et de l’amour pour être efficients, ce qui correspond à la Révélation comme mouvement premier de Dieu vers l’homme. Ainsi, le dialogue œcuménique ne pourra éviter une réflexion sur le statut de la vérité et de l’amour dans leur gestion ecclésiale, réflexion menée à la lumière de la polarité christologico-pneumatologique. Symptomatiquement, la question du ministère papal montre les impasses actuelles et les ouvertures possibles. [Jean-Paul II, Ut unum sint, Saint-Maurice/Le Mont-sur-Lausanne, Saint-Augustin/Ouverture, 1995]