Cette «étude critique» présente le travail magistral que Joseph Moingt consacre à la question de Dieu. Œuvre de «théologie fondamentale» d’abord, selon la double entrée d’une histoire de la modernité et d’une histoire du déploiement du christianisme (t. I). Œuvre située au plan de la doctrine ensuite (le t. Il, en deux vol. II/1 et II/2). Où se reprennent tous les motifs classiques du christianisme, mais tout particulièrement – et c’est une question décisive, de toujours, mais notamment aujourd’hui en considération tant du socioculturel contemporain que de ce qui peut «arriver» ou non au christianisme – la question du rapport entre l ‘«économique» (le Christ, l’Esprit, l’Eglise) et Dieu en radicalité de terme. La méditation du «se faire chair», ici central, dans sa teneur et ses modalités, relance la réflexion sur la discontinuité que suppose et réclame un «venir» de Dieu à même le monde – tant à propos du Christ Jésus qu ‘à propos de l’humain — et sur ce qu ‘il faut entendre par «révélation». [J. Moingt, Dieu qui vient à l’homme, t. I : Du deuil au dévoilement de Dieu, t. II : De l’apparition à la naissance de Dieu (II/1. Apparition et II/2. Naissance), Paris, Cerf, 2002, 2005 et 2007, 560 p. (t. I) et 1206 p. (t. II/1 et II/2).]