L’article, écrit par un philosophe, s’attache à définir un projet d’éthique protestante dans le contexte des sociétés d’Europe occidentale, qualifiées par quatre traits : leur caractère sécularisé et pluraliste, leur tendance à l’individualisation et le fait d’être dans un processus de changement continu. Pour aboutir à une articulation nuancée de l’éthique et de la religion, l’auteur s’inspire de la tradition du protestantisme libéral hollandais, qu’il trouve dans l’Eglise des Remonstrants, fondée en 1619 par les disciples d’Arminius, exclu de l’Église réformée au Synode de Dordrecht. L’auteur adopte une position résolument pragmatique qui lui permet d’affronter les enjeux éthiques des sociétés modernes de manière ouverte.