Le Traité du beau de Crousaz (1714) représente un moment charnière entre une conception rationaliste du beau, caractérisée par le principe d’«unité dans la diversité», et une conception empiriste axée sur le sentiment. Crousaz. reprend la définition rationaliste mais la modifie en disant que l’archétype du beau ainsi obtenu est dans l’esprit et non dans l’objet. Cet article s’interroge sur les ambiguïtés de cette conciliation en analysant : 1) ses motivations, 2) ses modalités, 3) sa signification anthropologique et théologique.