Depuis peu, les pouvoirs de l’homme sur l’homme ont atteint un seuil lui permettant, en principe du moins, de changer le support génétique de ses qualités intellectuelles, psychologiques et morales, et donc de se transformer en une nouvelle espèce. D’où la question: sommes-nous autorisés à le faire? Et si oui: devons-nous le faire? Nous essayons de montrer qu’il faut répondre «non» dans les deux cas. mais que ce n’est pas pour des motifs inspirés de l’inquiétude suscitée par un Meilleur des mondes, ni pour des raisons «naturalistes» qui sont alléguées par Jonas surtout, mais aussi par l’Eglise catholique: seule doit compter, en définitive, l’autonomie des personnes.