Le projet audacieux du livre de Michel Combès, Le langage sur Dieu peut-il avoir un sens?, est d’amorcer une logique du discours sur Dieu. Il est le fruit longuement mûri d’une révolte contre le recours à l’analogie (150). L’ouvrage comporte quatre chapitres dont le premier, L’impasse, est une critique pertinente et vigoureuse des doctrines de l’analogie et des transcendantaux, héritages platonicien et aristotélicien du thomisme. Le second chapitre, L’issue, présente les «charpentes logiques» permettant de désigner formellement, ou «à vide», Dieu. Cette approche formelle est complétée par une analyse du concept de symbole. Le chapitre intitulé Peut-on parler d’un Dieu en devenir? « peut être considéré si on veut comme un bergsonisme réchauffé» (103), mais certains plats ne sont-ils pas meilleurs réchauffés? Le dernier chapitre s’intitule Le langage chrétien sur Dieu conserve-t-il un sens aujourd’hui? Il est avant tout une critique de Bultmann et de Duméry, s’appuyant sur l’« issue » offerte par les charpentes logiques et les symboles définis dans le second chapitre.