Le scepticisme semble, depuis quelques années, être l’objet d’un regain d’intérêt. Deux ouvrages ont été consacrés au phénomisme sceptique: Pyrrhon et l’apparence, de Marcel Conche et la thèse de Jean-Paul Dumont sur Le scepticisme et le phénomène. Récemment, on a pu lire dans cette Revue une importante étude de Mme Françoise Caujolle-Zaslawsky, intitulée «L’interprétation du scepticisme comme philosophie du doute religieux: analyse d’un malentendu». Comme l’auteur de ce pénétrant article adopte des vues partiellement divergentes de celles que j’ai développées naguère sous le titre « Scepticisme et fidéisme», le comité de rédaction de la RThPh, d’entente avec Mme Caujolle, m’a demandé de formuler ici quelques réflexions que m’a suggérées la lecture de «L’interprétation du scepticisme».