Dans ses traités, Anselme préfère à l’expression de «loi de Dieu» celle de «volonté de Dieu». Un tel remplacement permet de penser un devoir qui peut varier selon les différents êtres sur lesquels il porte. Cette individuation selon les créatures est possible parce que les exigences générales ne portent plus tant sur l’être lui-même que sur ses facultés. L’enjeu est alors rien moins que de parvenir à penser la liberté de l’homme.