Les croyances religieuses sont souvent acquises dans la petite enfance et de façon fondamentalement non critique. Elles sont régies par ce que Thomas Reid appelle le «principe de crédulité». L’article s ‘efforce de montrer qu ‘entretenir des croyances religieuses sur la base de la confiance qu ‘on a dans ses éducateurs ne constitue en rien une faute êpistémique, injustifiable par une éthique de la croyance. Il conteste l’emprise dans la philosophie moderne d’un modèle épistémologique dans lequel une croyance n ‘est rationnelle qu ‘à l’issue d’un examen critique. Il soutient la thèse de la valeur êpistémique de la crédulité.